mercredi 20 mars 2019

Le jazz manouche .De Django, l'inventeur , à ses disciples et dissidents


Conférence du mardi 30 avril 
présentée par Jean Neveu




Couverture Jazz Hot N 28 Juin 1953  


Présentation de la conférence : 



Django Reinhardt, le flamboyant manouche, est probablement le seul musicien européen à avoir exercé une influence décisive sur les guitaristes de jazz de l’avis même des artistes états-uniens. Chacun connaît les enregistrements qu’il a réalisés avec le Quintette du Hot Club de France avant et après-guerre. L’école du jazz « gipsy » lui doit l’essentiel de son âme. 


Dans l’histoire du jazz, le style créé par Django s’est continué plutôt discrètement juste après sa mort prématurée. Pourtant, fait inexplicable, à la fin des années 70, un véritable engouement s’est déclaré chez les amateurs de « swing » pour les petites formations à cordes qui conservaient l’esprit gitan. Et tout naturellement, les disciples (plus ou moins fidèles) ont surgi sur les scènes de France et d’ailleurs.


Après avoir tenté d’analyser ce qui distingue l’art singulier de Django, on évoquera les « suiveurs » et les « trouveurs » qui perpétuent le style de l’homme aux semelles de vent.    

Le Conférencier :

Jean Neveu est intervenu de nombreuses fois à l'UIA :
2017 Les grandes voix noires
2016 Sidney Bechet , le flamboyant
2012 Jazz et ségrégation
2011 Boris Vian
2009 Jazz et cinéma 
2005 L'arrivée du jazz en France 
2004 Cent ans de Jazz 






Jérusalem aujourd'hui : un enjeu politico-religieux

Conférence du mardi 23 avril
présentée par Fabrice Abbad








Présentation de la conférence

Nos savoirs et nos imaginaires et se confortent aisément quand ils convoquent Jérusalem: une ville, sainte , l'umbilicus mundi, dans l'ordre du temps , des juifs, des chrétiens et des musulmans Privilège qui est aussi un paradoxe. Car l'histoire a tissé  autour d'elle un écheveau de conflits qu'avait assoupi la longue domination ottomane et sa tolérance relative. La tournure politique imposée par la fin du Premier conflit mondial a bouleversé les équilibres
En effet, Jérusalem est devenue la capitale d’une administration mandataire (1920-1946) confiée par la Société des Nations aux Anglais pour fonder un État indépendant et souverain : est né alors l’un des plus grands malentendus de l’histoire du XXe siècle, entretenu et alimenté par la discorde des communautés religieuses présentes en Palestine. Si la présence des chrétiens, minoritaires, a gardé sa vocation spirituelle, celle des juifs et des musulmans dont l’identité religieuse est — et quelle que soit son intensité — essentielle, a envahi le champ politique.
Les premiers, guidés par le sionisme ou ralliés à lui, ont fait de la Palestine, Eretz Israel, le lieu de leur destin collectif promis par un engagement aussi unilatéral qu’équivoque : la déclaration Balfour (1917) ; les seconds, convaincus de leur légitimité autochtone, se sont sentis tout aussi engagés dans la construction d’un État  à venir où ils auraient été majoritaires.
L’impasse de tous les compromis a mené les Anglais d’abord, la Communauté internationale ensuite, à choisir la partition de la Palestine (1947). Le conflit jamais fini qui s’en est suivi a, inévitablement, enfermé Jérusalem dans un destin redoutable : capitale pour des « Palestiniens » juifs et musulmans ? Capitale pour des « Palestiniens » musulmans avec des juifs ? Capitale pour des « Palestiniens » juifs sans les musulmans ? On aurait pu dire tout autant : une capitale judéo-arabe (ou arabo-judaïque) ? Une capitale juive, celle d’Israël ? Une capitale arabe, celle des Palestiniens ? Dilemme terrible : sujet de discorde politique, la Ville sainte porte en elle la concorde impossible de sa vocation religieuse…


Le conférencier:

Fabrice Abbad est agrégé d'histoire . Il a donné plusieurs conférences à l'UIA:
Elizabeth 1er :cœur de reine, corps de femme en 2018 
Clovis :entre mythe et réalité en 2017

Une brève histoire de la toilette en occident depuis l'Antiquité

Conférence du mardi 2 avril
présentée par Simone Abraham-Thisse



                    
     
L'hygiène chez les citadins au Moyen-Âge



Présentation de la conférence :


« L’homme et la femme se sont depuis toujours soucié de leur corps, mais les rapports qu’ils ont gérés avec son entretien ont varié en fonction des idées religieuses, sociales, morales et médicales. Le propre et le sale n’ont pas toujours eu la même signification. Comment et pourquoi se baignait-on ? se lavait-on ? Comment parait-on son corps ? Quel rôle ont joué la santé, la séduction, l’érotisme, , les ustensiles et les  baumes dans le traitement du corps ?:  c’est ce que je me propose de dévoiler avec vous ! »
La Conférencière :
Simone Abraham- Thisse est agrégée d'histoire et chargée de recherches au CNRS